Dans la grande foire aux indicatifs à un chiffre qui vont permettre
aux Français de choisir leur compagnie de téléphone, Siris avait tiré le 2 et, surprise, c'est Pinault-Printemps Redoute, via sa filiale Kertel (en breton, la «maison du téléphone»), devenue partenaire de Siris, qui va emprunter le réseau de cet opérateur pour entrer dans les foyers. Depuis quelques temps, on se demandait ce que Pinault-Printemps-Redoute allait faire dans le téléphone, on le découvre beaucoup mieux aujourd'hui. Fort de son expérience de distributeur le groupe possède la Fnac, La Redoute, Le Printemps, Conforama...) PPR décline dans la téléphonie, les recettes qui lui réussissent si bien dans l'épicerie. Kertel va acheter en gros, ou plutôt louer des capacités en fibres optiques, pour revendre de l'unité téléphonique au détail. Champion de concurrence, il met en amont plusieurs fournisseurs en compétition. Voilà pourquoi Siris se retrouve aujourd'hui comme grossiste de Kertel. Investissements limités. Avantage pour la filiale de PPR, des investissements limités. Quand Siris compte dépenser 1,7 milliard d'ici 2002 (dont 1 milliard d'ici l'an 2000), Pascal Beglin, le PDG de Kertel, n'a prévu que 40 millions d'investissements pour 1998 et 1999 (mais ils devraient être multipliés par deux, vu le démarrage sur les chapeaux de roue de l'entreprise). Là où Siris compte dérouler 5 000 km de fibre optique d'ici fin 99 l'opérateur ambitionne de détenir en propre 50% de son réseau Kertel n'en