Il y a des symboles qui en disent plus qu'un long discours. Alors
que Giat Industries est au fond du trou, le ministère de la Défense a annoncé hier qu'il venait de commander 15" dépanneurs pour char Leclerc au marchand d'armes. Les hauts fonctionnaires du ministère venaient probablement de lire Les Echos, où le président de Giat Industries, Jacques Loppion, annonçait que son groupe serait peut-être à l'équilibre en 2002 et non à la fin de cette année, comme prévu. Il fallait donc remonter le moral des troupes alors qu'une journée d'actions se prépare demain sur tous les sites du groupe à l'occasion de la réunion du comité central d'entreprise et d'une journée «Giat mort» des syndicats.
Chute des exportations" Le drame c'est que l'avenir de Giat Industries semble reposer de plus en plus sur une hypothétique commande de chars par l'Arabie Saoudite. Pour l'instant, les Emirats arabes unis sont les seuls clients à l'export du Leclerc. Ils en ont commandé près de 400 en 1992, à l'occasion d'un contrat controversé car générateur de lourdes pertes. «Quand nous aurons fini de livrer les chars aux Emirats, vers 2001, le chiffre d'affaires de Giat sera tombé à un point bas en attendant le relais d'une commande pour l'Arabie Saoudite», déclare Jacques Loppion alors que Riyad, touché par la chute des cours du pétrole, se débat avec ses problèmes financiers.
" et des ventes en France. Il est clair qu'à elles seules, les commandes françaises n'arrivent plus à faire (sur)vivre le groupe. Le