La reprise économique a retrouvé avec entrain le chemin des ANPE: le
nombre d'offres a augmenté de 12,8% au premier semestre 1998 par rapport au semestre de l'année précédente. Les demandeurs d'emploi ont pu consulter près de 1,5 million de petites annonces, soit presque trois fois plus qu'en 1993. Mais reprise ne veut pas dire stabilité: plus d'une offre sur deux (52%) était un contrat d'une durée inférieure ou égale à six mois. A l'exception des DOM, l'embellie a profité à toutes les régions, particulièrement à la Lorraine, qui enregistre la plus forte hausse (23%). Après une hémorragie longue et brutale 60 000 emplois perdus entre 1975 et 1990 la zone frontalière a renoué avec l'embauche depuis quelques années. Aujourd'hui, elle profite du retour de la croissance. Porte-à-porte, mailing, phoning, le directeur régional de l'ANPE, André Seyler, a envoyé ses troupes à la pêche. Et la récolte fut bonne. «Notre action s'est en fait conjuguée à la conjoncture économique favorable. Plus on aura d'annonces à proposer, mieux on accueillera les demandeurs.» Les objectifs, qui paraissaient «fous» en début d'année 90 000 offres espérées pour 1998 contre 80 000 en 1997 seront sans doute dépassés. Et contrairement aux chiffres nationaux, les emplois proposés sont en majorité des contrats à durée indéterminée (57%).
La Lorraine tire parti de deux atouts porteurs de croissance: l'importance de ses activités industrielles 26,5% de la population active employée, la proportion l