En composant, le «9», l'usager français pourra à la fin de l'année,
ou au début de 1999, téléphoner" italien. Et la concurrence en France de s'en trouver bouleversée. C'est le résultat du dernier avatar du groupe Bouygues dans les télécoms: Martin Bouygues a annoncé hier sa décision de céder sa filiale «9 Telecom SA» à son allié Telecom Italia. Celui-ci obtiendra donc l'un de ces fameux préfixes qui permettent un accès aisé au téléphone filaire (par opposition au mobile). Il détiendrait le troisième réseau français de téléphonie fixe, derrière France Télécom (le «8») et Vivendi-Cegetel, (le «7»). Dans une interview au Figaro d'hier, le patron du groupe de BTP et de communication a jeté l'éponge: «L'ensemble des activités de 9 Telecom» passeront sous le contrôle de Telecom Italia, «nous n'aurons qu'un rôle d'accompagnement».
L'Italien discret. Concrètement, Bouygues, qui détient à ce jour 51% de «9 telecom SA», contre 49% pour Telecom Italia, aimerait que l'Italien monte jusqu'à 80%. Ce dernier restait hier dans le vague: «Il est exact que Telecom Italia est intéressé par le marché français, mais rien n'est encore décidé. Plusieurs hypothèses sont à l'étude en ce qui concerne la réorganisation de l'actionnariat de "9 Telecom, mais on ne peut pas encore parler de parts ou de pourcentages ["]. Le projet sera abordé lors du conseil d'administration de Telecom Italia vendredi 25 septembre.» Au demeurant, Bouygues se débarrasse d'un fardeau qu'il ne peut plus porter. Dans les compt