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Libération

L'amerique invite 115000 informaticiens. Contre la pénurie de main-d'oeuvre, les visas seront doublés.

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publié le 25 septembre 1998 à 10h27

Avec un peu de chances, les entreprises de la Silicon Valley vont

pouvoir «importer» en plus grande quantité les informaticiens qui leur manquent. Dans sa grande mansuétude préélectorale, Bill Clinton a en effet donner son feu vert à une augmentation exceptionnelle du nombre de visas temporaires autorisés. D'un coup, ceux-ci vont être doublés pour passer dans les douze mois à venir à 115 000 visas, au lieu de 65 000 précédemment. La mesure limitée à l'année 2002 devrait satisfaire le milieu de la high-tech qui criait famine depuis de longs mois. Estimée aux alentours de 300 000, la pénurie d'informaticiens aux Etats-Unis était présentée comme un handicap majeur à la croissance des entreprises. Et les patrons du secteur multipliaient les allées et venues à Washington pour plaider leur cause. Auprès des politiques, comme des syndicats. Les premiers furent assez vite convaincus. Les seconds ne le sont toujours qu'à moitié. Certains restent même persuadés que l'appétit des employeurs de la Silicon Valley pour les informaticiens étrangers rejoint leur appétit de flexibilité. Les détenteurs de visas temporaires sont en effet généralement moins regardants sur les conditions et contrats de travail que les natifs américains qui, dans ce métier, n'ont aujourd'hui qu'à se baisser pour ramasser du travail. Et le syndicat des ingénieurs et informaticiens craignait que les entreprises ne troquent une main-d'oeuvre moins docile contre des immigrants plus maléables.

Méfiance. L'administrati