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Libération

Les ménages, moteur de la croissance. La consommation a pris le relais du commerce extérieur.

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publié le 25 septembre 1998 à 10h28

La consommation des ménages a connu des hauts et des bas cet été:

une belle envolée au mois de juillet (+4,5% en données corrigées des variations saisonnières), et un recul très net en août (­2,9%). Qu'en conclure? «D'un mois à l'autre, l'évolution de la consommation est toujours très heurtée, prévient-on à l'Insee. Ce qui compte, c'est la tendance.» Or, en dépit de petits trous d'air comme au mois d'août, celle-ci reste très bien orientée. Trimestre après trimestre, depuis l'été 1997, la progression est supérieure aux prévisions.

Tous les secteurs n'en profitent pas de la même façon. En juillet-août, les consommateurs ont acheté beaucoup de voitures, d'ordinateurs et de téléphones portables. Mais, après le boom du premier semestre, d'autres «équipements du foyer» (l'électroménager en général et surtout les télévisions) ont vu leurs ventes baisser. Les vêtements se sont très bien vendus en juillet et très mal en août.

Crédit. Globalement, la consommation des ménages est devenue le premier soutien de l'activité économique en France. «La croissance devient nettement plus typée, commente-t-on à l'Insee. Elle s'appuie davantage que prévu sur la consommation et plus du tout sur le commerce extérieur.»

Toute la question est de savoir si la consommation va se maintenir longtemps sur sa lancée. Les banquiers ont l'air de le croire, puisqu'ils sont de plus en plus nombreux à s'installer sur le créneau porteur du crédit à la consommation. Un marché encore mal défriché en France par rappor