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Libération

Le CNPF, un syndicat qui renoue avec sa base. Une modification des statuts devrait permettre une meilleure représentation des PME.

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publié le 28 septembre 1998 à 10h32

A défaut d'empêcher les 35 heures, Ernest-Antoine Seillière sera au

moins parvenu à réformer le CNPF. Un projet qui lui tient suffisamment à coeur pour annoncer qu'il démissionnerait si d'aventure l'assemblée générale extraordinaire de Strasbourg, le 27 octobre, retoque une réforme qui entre dans sa dernière ligne droite. Une menace qu'il n'aura pas à mettre à exécution. Il a déjà partiellement réussi l'objectif de cette réforme, engagée par Jean Gandois, qui est de rapprocher la tête du CNPF (actuellement aux mains des grands groupes ou de quelques puissantes fédérations) de la base patronale. Or, autant Jean Gandois était à mille lieues des préoccupations des petits patrons, autant l'actuel président a su coller à leurs attentes, en partie grâce aux 35 heures. Du coup, la modification de statuts a été approuvée la semaine dernière par le conseil exécutif, le gouvernement du CNPF, à l'unanimité. Le patronat s'attelle maintenant à l'élaboration de sa nouvelle doctrine au cours de sept forums régionaux animés par les vice-présidents du CNPF. Denis Kessler, chargé de piloter le chantier de la réforme, ouvre le bal demain à Nantes. Dans un mois, 2 000 délégués patronaux devront se prononcer à la fois sur les statuts, la nouvelle ligne politique et un éventuel changement de nom.

Le patronat a pris conscience de la nécessité de se rapprocher de sa base terrain après la conférence gouvernementale du 10 octobre. Selon les responsables du CNPF, si le gouvernement est parvenu à impo