«Pour nous, les 35 heures, c'est tout bénef'» Jacques Couderc,
responsable du département "vente directe chez Phone System, un opérateur de télécoms, est un patron qui bénit la loi Aubry. «La réduction du temps de travail, c'est une aubaine: de plus en plus de gens auront besoin d'un revenu complémentaire, auront du temps et toujours autant envie de consommer.» Résultat: ils viendront plus nombreux frapper aux portes des entreprises qui ne cessent de chercher de nouvelles recrues pour vendre des produits au domicile des clients. Actuellement, le secteur compte 300 000 personnes (dont un quart de salariés). Au Salon de la vente directe qui se tenait la semaine dernière à Paris, les professionnels pariaient sur l'éclatement des temps de travail pour combler les 20 000 postes qu'ils peinent à pourvoir. Statut hybride. La palette d'activités proposées est de plus en plus large. Aux côtés de la vente des traditionnels encyclopédies, bijoux et cosmétiques, sont apparus les services comme la téléphonie ou la finance. Ce qui n'a guère changé en revanche, c'est la réputation de la profession (l'emprise de sectes sur quelques groupes de vente directe, la «fortune facile» que font trompeusement miroiter certaines sociétés, etc.). La réalité du démarchage n'a pas changé: les vendeurs épuisent leur carnet d'adresses, constituant au passage et gracieusement des fichiers de clients pour l'entreprise. Puis ils rament pour trouver de nouveaux acheteurs et finissent par disparaître, sans in