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Libération
Interview

«Arrêtez votre paranoïa»La réponse de Microsoft France à ses accusateurs.

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publié le 30 septembre 1998 à 10h45

Entré chez Microsoft France en janvier 1990, aujourd'hui directeur

du marketing et de la communication, Olivier Ezratty a lu ce week-end le Hold-Up planétaire. Ancien développeur pour une filiale du groupe Dassault, utilisateur de Linux pendant ses week-ends (un système d'exploitation alternatif à Windows dont Roberto Di Cosmo fait l'apologie), il réagit aux accusations dont son entreprise est l'objet.

Qu'est-ce qui vous choque le plus dans le livre?

L'affirmation que Microsoft représenterait un danger pour la démocratie. On imagine que Microsoft irait surveiller ce que font les gens. C'est une paranoïa sur les potentialités de la technologie en général. Roberto Di Cosmo reporte sur Microsoft une phobie de l'Internet. D'ailleurs, si des moyens pouvaient être mis en place pour surveiller les échanges, ce serait vrai de tous les produits, pas seulement ceux de Microsoft. Comme souvent dans le livre, Roberto Di Cosmo s'appuie sur ses propres incantations, il ne démontre rien. Il est légitime d'ausculter Microsoft. Mais il faut le faire avec la tête froide, et en maîtrisant les mécanismes de l'industrie. Roberto Di Cosmo est un universitaire. Il est complètement décalé par rapport aux préoccupations d'une entreprise.

Di Cosmo écrit que Microsoft a «réussi la prouesse de faire considérer les défauts de ses logiciels comme normaux, et la correction de ses défauts comme des percées technologiques».

Il associe à Microsoft tous les maux de l'industrie informatique. On ne va pas nier qu'