Stockholm, de notre correspondant.
Depuis des mois, le monde économique suédois spéculait autour de cette question, existentielle pour le pays: quittera, quittera pas? Ericsson, le fleuron industriel du royaume, devait annoncer le 12 octobre, lors d'une grand-messe à San Diego, s'il comptait déplacer son siège de Suède. Les commentaires étaient d'autant plus débridés qu'Ericsson vient d'acheter pour 1 milliard de couronnes (750 millions de francs) un bâtiment superbement placé en plein coeur de Londres. L'annonce a finalement été avancée.
Directions régionales. En plus de Stockholm qui demeure officiellement le siège, Ericsson aura quatre directions régionales, l'une à Londres (Europe, Afrique, Moyen-Orient) où le PDG aura également un bureau et où la direction financière s'établira bientôt, l'une à Singapour ou à Hong-kong (Asie et Océanie) et les deux dernières pour l'Amérique du Nord et l'Amérique latine. Ericsson abandonne également l'organisation par type de produits pour privilégier celle par catégorie de clients. Trois nouvelles directions viennent donc s'ajouter: consommateurs (en gros, les téléphones mobiles, puisque Ericsson constate que téléphonies fixe et mobile tendent à se confondre), opérateurs de réseaux et entreprises. L'annonce a été précipitée tant il fallait faire quelque chose pour enrayer la chute de l'action Ericsson qui a perdu la moitié de sa valeur depuis fin juillet. Ericsson a donc annoncé mercredi qu'il va à la fois quitter la Suède et y deme