Quarante places pour quatre-vingt salariés: un bureau pour deux. Chez Altis, société de conseil en management, la table de travail est en libre service. Consultante du groupe depuis deux ans, Sophie joue les yo-yo entre ses clients, chez qui elle travaille le plus souvent, et son «entreprise-mère» à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Quand elle y passe, elle s'installe où elle veut, là où il y a de la place. Pas de bureau attribué, tous les emplacements sont identiques, dispersés par grappe de deux ou huit postes sur un vaste plateau. Elle branche son ordinateur portable, pianote sur le téléphone son numéro direct pour recevoir ses appels perso: son bureau est monté. Seul îlot privé concédé: une armoire fixe de quatre étagères mais qu'il faut partager avec un collègue. «En général, je m'assois près de mon casier, sinon je devrais effectuer deux ou trois allers et retours pour m'installer. Mais je me mets volontiers ailleurs pour changer d'horizon.» Voisins tournants. Aux Etats-Unis ou à Paris, Sophie a toujours travaillé ainsi. Elle ne se voit pas seule enfermée dans un bureau et n'imagine pas mettre la photo de son copain sur un coin de table. De ce système, elle tire une communication nettement simplifiée: «On peut demander quelque chose rapidement.» Et même aux membres de la direction qui, eux aussi, sont en bureau ouvert aux quatre vents. «Cette organisation marche ici, car Altis n'a pas de hiérarchie fortement marquée, souligne-t-elle. Nous n'avons pas besoin de gro
Moins de temps, moins d'espace. Les Sans-bureau-fixe gagnent du terrain
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par Cécile Daumas
publié le 5 octobre 1998 à 13h21
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