Washington, de notre correspondant
Au fond, la solution à la crise qui ébranle l'économie mondiale est très simple, expliquait Dominique Strauss-Kahn samedi soir, à la sortie de six heures de réunion des pays du G7: «Il suffit que les investisseurs se convainquent qu'il y a bien un pilote sur le pont, le G7, et qu'il sait ce qu'il fait.» «La situation, ajoutait-il, ne contient plus aucune raison rationnelle de baisse» des marchés. La méthode Coué était également pratiquée par son collègue américain, Robert Rubin, qui disait n'avoir «aucun doute que le monde s'en sortira» (même si cela prendra du temps précisait-il) et avoir été encouragé par «l'énergie avec laquelle chacun d'entre nous s'est engagé à faire sa part du travail». Ou par le chancelier de l'Echiquier britannique, Gordon Brown, qui célébrait «la direction ferme, unie et déterminée» d'un G7 résolu à «passer des paroles aux actes». Le problème, c'est que la déclaration publiée samedi soir par les sept pays les plus riches contient fort peu d'actes. Et ce bien que, reconnaît la déclaration, «les conditions sur les marchés financiers se soient détériorées (") entraînant un affaiblissement des espérances de croissance» et «un accroissement global des risques».
On ne trouve dans le texte rien de très nouveau, au-delà de l'assurance que les pays industrialisés «se sont engagés à créer ou soutenir la croissance et la stabilité financière par la demande intérieure», qu'ils sont conscients de «l'importance d'une coopération