Le GIE Airbus n'est pas prêt de devenir une société cotée en Bourse.
Les quatre partenaires du constructeur aéronautique (l'allemand Dasa, le français Aérospatiale, le britannique British Aerospace BAe et l'espagnol Casa) «n'ont pas encore commencé» à se transmettre les valorisations des apports d'actifs de chacun, a confié hier le patron d'Airbus, Noël Forgeard, au cours d'un colloque organisé par les Echos et KPMG Peat Marwick. Nouvelle échéance. Le calendrier officiel, qui fixait à janvier 1999 le changement de statut du consortium, est donc définitivement enfoncé. Selon Forgeard, les partenaires d'Airbus se sont maintenant fixé «courant 1999» comme échéance, ce qui paraît, au vu des blocages actuels, démesurément optimiste. Le dossier, en effet, est dans les limbes. Il bute sur des problèmes juridiques et surtout stratégiques. Parmi les points de blocage: «l'idée que se fait chacun des quatre partenaires de ce que sera la grande structure ultérieure, dont Airbus sera probablement filiale à 100%», explique Forgeard. Deux négociations évoluent en effet en parallèle et c'est le drame d'Airbus: le changement de statut du GIE, qui ne fabrique que du civil, et la constitution d'un mégagroupe qui rassemblera toute l'aéronautique civile et militaire européenne. Sur dossier, le poids de l'Etat français dans Aérospatiale est jugé insupportable par les Britanniques et les Allemands. D'où la paralysie. Autres sujets de friction, le choix du siège et de la structure de manageme