Menu
Libération

Allemagne: Schröder lance l'emploi-jeune sans filet. Le futur chancelier se contentera d'inciter les entreprises.

Article réservé aux abonnés
publié le 7 octobre 1998 à 13h31

Bonn de notre correspondante

Cela ressemble à un cadeau de bienvenue pour la nouvelle équipe rouge-verte, récente victorieuse des législatives en Allemagne: pour la première fois depuis novembre 1996, le nombre de chômeurs est passé en dessous de la barre symbolique des 4 millions. En septembre, n'ont été comptés «que» 3,965 millions de chômeurs en données brutes, les plus utilisées en Allemagne. En données corrigées des variations saisonnières (CVS), plus significatives, le nombre de chômeurs est toutefois de 4,15 millions.

Pour le futur chancelier Gerhard Schröder, qui a promis de se laisser juger sur la réduction du chômage, ce cadeau est pourtant empoisonné. La baisse observée depuis le début de l'année (près de 350 000 chômeurs en moins depuis un an en CVS) n'est due qu'en partie à la reprise conjoncturelle et pour beaucoup à l'augmentation du nombre d'emplois financés sur fonds publics, accru par le gouvernement Kohl avant les élections. Le chômage reste toujours très préoccupant à l'est, où il frappe 16,3% de la population active, contre 8,8% à l'ouest. «L'évolution future est difficile à prédire, observe Eugen Spitznagel, chercheur à l'Institut de recherches sur le marché de l'emploi. Tout dépendra de l'impact de la crise financière mondiale et aussi de l'ampleur de la politique de traitement social du chômage.»

Mesures d'aides. «Nous allons devoir agir très vite», explique Ottmar Schreiner, expert social-démocrate de l'emploi. Le premier geste du nouveau gouvernement s