L'accord UIMM (Union des industries métallurgiques et minières) est
nul et non avenu, et ce n'est pas la peine de vouloir l'imiter. C'est le message qu'a voulu délivrer, hier, la ministre de l'Emploi aux branches qui sont tentées de suivre le mauvais exemple, à commencer par le textile et le bâtiment. Martine Aubry était questionnée par le député communiste Maxime Gremetz, lors des questions d'actualité à l'Assemblée. Celui-ci lui demandait d'indiquer si elle comptait «étendre» (c'est-à-dire rendre obligatoire par arrêté à toutes les entreprises de la branche) l'accord UIMM signé entre le patronat de la métallurgie et les syndicats FO, CFTC et CGC, le 28 juillet. Cet accord, le plus important depuis l'adoption de la loi Aubry, est contesté. La ministre l'avait qualifié de «virtuel», parce qu'il ne prendrait effet qu'en l'an 2000. Et surtout parce qu'il donne aux patrons les moyens de se conformer aux 35 heures, mais sans réduire le temps de travail effectif (par le jeu des heures supplémentaires) et sans créer d'emplois. Hier, Martine Aubry a été catégorique: «La loi, c'est la loi», s'est-elle exclamée à l'intention de «ceux qui voudraient la contourner». L'accord UIMM «est peut-être un vrai accord idéologique, mais ce n'est pas un accord social comme nous souhaitons qu'il soit signé. C'est la raison pour laquelle il ne sera pas étendu.» Jours fériés. Plus encore, à ceux qui douteraient des intentions du gouvernement, la ministre a livré des détails sur ce que comportera la