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Libération

Coupes claires chez les pétroliers. Le prix de l'or noir continue sa dégringolade.

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publié le 12 octobre 1998 à 13h47

La faiblesse persistante des prix du pétrole brut commence à faire

des ravages. Les compagnies pétrolières annoncent les unes après les autres des résultats revus à la baisse, voire des suppressions d'emplois. Et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a imploré hier les pays non membres du cartel à s'associer aux réductions de production pour faire remonter les cours. Après avoir été légèrement à la hausse en septembre, ceux-ci ont recommencé à plonger. En fin de semaine dernière, le prix du pétrole a ouvert sous la barre des 14 dollars le baril pour la première fois depuis près d'un mois. L'embellie de ces dernières semaines n'était due qu'à des facteurs temporaires comme l'ouragan sur le golfe du Mexique, des travaux de maintenance en mer du Nord ou des bruits de botte au Moyen-Orient. Prévisions à la baisse. La situation est d'autant plus préoccupante que la demande d'or noir n'est pas prête à repartir. La crise asiatique, qui avait été à l'origine de la chute des cours il y a environ un an, va continuer à peser sur les prix. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) vient encore de revoir à la baisse ses prévisions sur la demande pétrolière de la région en 1998 et en 1999. Celle-ci devrait chuter de 1 million de barils par jour cette année et de 170 000 barils par jour l'an prochain. Les difficultés de pays comme la Malaisie, l'Indonésie, les Philippines, la Corée et le Japon rendent en effet très fragiles les autres pays de la zone, notamment la Chine