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Libération

Air France trouve un accord avec ses pilotes. Les négociations autour de l'échange salaire-actions ont abouti.

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publié le 13 octobre 1998 à 13h53

Mieux vaut tard que jamais. Avec près d'un mois et demi de retard

sur le calendrier qu'ils avaient fixé, la direction d'Air France et le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), premier syndicat de pilotes de la compagnie, qui négociaient depuis le début de l'été sous les regards vigilants des ministère de l'Economie et des Transports, sont enfin parvenus à un accord. Juridiquement, l'annonce doit en être faite aux conseils d'administration et d'entreprise qui se tiendront mercredi.

Prévue par le protocole conclu au forceps, après dix jours de grève des pilotes, le 10 juin dernier, la négociation portait principalement sur les modalités d'un échange «salaire contre actions» (baisse volontaire des salaires des pilotes contre l'obtention, par ces derniers, d'actions de la compagnie nationale en voie de privatisation partielle). Déclenchée à la veille du Mondial, la grève des pilotes de juin dernier portait essentiellement sur l'évolution des salaires des pilotes: la direction estimait vital de les réduire et de les ramener au niveau des compagnies concurrentes. L'acceptation d'une telle baisse par les intéressés était également essentielle, pour augurer à la fois du climat social de l'entreprise dans les années à venir et du succès de la privatisation en gestation. D'où la proposition d'un donnant, donnant, rejeté dans un premier temps, puis ayant fait l'objet d'une négociation marathon. Dans l'idée de la direction, les pilotes font un sacrifice certain ­ permettant une