La majorité républicaine au Congrès a cédé: elle votera finalement
la contribution américaine de 18 milliards de dollars à l'augmentation du capital du Fonds monétaire international (FMI) qu'elle bloquait depuis le début de l'année. Un accord a été conclu dimanche soir entre la Maison Blanche et les dirigeants républicains que Clinton avait fustigés la semaine dernière parce qu'ils «refusaient de donner de l'eau aux pompiers alors que l'incendie fait rage». La crainte de se voir reprocher leur attitude au moment où l'économie américaine est menacée par la récession internationale a finalement convaincu les républicains que le FMI reste le seul outil pour combattre la menace de crise globale. En échange de leur vote, ils ont obtenu l'engagement de Clinton que les Etats-Unis pousseront les 182 membres du FMI à accepter des réformes de l'organisation financière internationale. Les prêts consentis par celle-ci devraient être d'une durée limitée à un an et à des taux proches de ceux du marché (ils sont actuellement à des taux préférentiels et sur cinq ans). Les comptes-rendus des réunions du conseil d'administration du Fonds, secrètes, devraient être publiés, et d'autres réformes de structure envisagées.
Le vote de cette contribution américaine reste néanmoins conditionné à un accord général sur le budget 1998-1999. Or, celui-ci continue d'être l'enjeu d'un bras de fer entre le Président et la majorité républicaine, qui menace le gouvernement d'une nouvelle paralysie, comme en1995.