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Libération
Interview

Jacques Maillot, PDG de Corsair, s'explique sur Orly: «Cette spécialisation est une aberration»

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publié le 14 octobre 1998 à 13h58

Jacques Maillot, PDG de Nouvelles Frontières et de sa filiale,

Corsair, manifeste demain avec ses salariés à Orly. Explications.

Est-ce vous qui avez incité vos salariés à manifester? Non. Depuis des mois, on les informe en comité d'entreprise, ils lisent la presse. Quand nous avons su que le projet était à l'ordre du jour du conseil d'administration d'Aéroports de Paris, le 22 octobre, et à celui du conseil supérieur de l'aviation marchande, début novembre, nous avons voulu accélérer le mouvement. Et les élus du CE, spontanément, ont décidé de manifester. Que reprochez-vous à la «spécialisation»? Cette spécialisation saugrenue est une aberration. Ce projet date de 1994. Bosson avait un projet, Pons l'avait dans le tiroir, Gayssot le ressort et il essaie de passer en force. On nous dit que c'est pour récupérer à Orly des créneaux de vol gagnés à Roissy. Mais c'est en fait, comme d'habitude, pour protéger Air France! Il faut, au contraire, supprimer la limitation instaurée autoritairement en 1994 à 250 000 mouvements aériens par an à Orly. Et établir une concertation avec élus et riverains pour aider Orly. C'était le quatrième aéroport européen en 1994, ça n'est déjà plus que le sixième,talonné par Rome!

Vous ne voulez pas aller à Roissy? Ou sinon obtenir des créneaux supplémentaires à Orly?

Nous voulons rester à Orly. Nous venons de construire un siège, où nous avons investi 110 millions de francs. Nos 1500 salariés vivent là. Les clients de Nouvelles Frontières sont surtout