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Libération

Orly-Roissy. L'air de la partition. Les petites compagnies aériennes protestent contre le nouveau projet de partage des vols entre les deux aéroports.

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publié le 14 octobre 1998 à 13h58

A quelques semaines de la signature par le ministre des Transports,

Jean Claude Gayssot, d'un arrêté qui redistribue les tâches entre les deux aéroports parisiens, Orly et Roissy, les opposants à la «spécialisation» d'Orly (Val-de-Marne) donnent de la voix. Une fois n'est pas coutume, demain, les salariés de la compagnie Corsair et leur PDG, Jacques Maillot, défileront au coude-à-coude à Orly-Ouest, devant les comptoirs d'Air France, pour protester contre le transfert programmé des vols long-courriers internationaux d'Orly vers Roissy. Selon eux, ce transfert «induit l'élimination économique pure et simple» de leur compagnie et donc la perte de 1200 emplois (lire interview ci-contre). Depuis quelque temps déjà, Jean-Claude Gayssot multiplie les consultations pour asseoir sa décision, qui vise officiellement à profiter des nouvelles capacités créées par la construction de deux pistes supplémentaires à Roissy pour instaurer une meilleure «synergie» entre les deux aéroports parisiens. Officieusement, il s'agit également d'éviter que British Airways, aujourd'hui propriétaire d'Air Liberté, ne fasse d'Orly son hub (plate-forme de correspondance) sur le continent, avec accès direct au marché français. Menacé des foudres de Bruxelles et du Conseil de la concurrence, le ministre marche sur des oeufs, car les élus, majoritairement communistes, du Val-de-Marne s'inquiètent des conséquences de ce transfert tant sociales que budgétaires.

Le ministre a pourtant fait connaître son choix d