Menu
Libération

Seagram sabre dans le champagne. Il souhaite vendre Mumm et Perrier-Jouet à un français, qui pourrait être Axa.

Article réservé aux abonnés
publié le 16 octobre 1998 à 11h49

La fin du millénaire fait pétiller les maisons de champagne qui

entendent bien être de tous les réveillons de la planète. Après une période de déprime au début des années 90, le milieu s'attend à quelques années vraiment fastes. Du coup, quelques marques fameuses commencent à changer de propriétaire: le mois dernier encore, Venoge passait de Rémy-Cointreau à Moët & Chandon (LVMH) puis à Boizel Chanoine. Hier, le groupe canadien Seagram confirmait la cession imminente de ses deux marques prestigieuses: Mumm et Perrier-Jouet.

Dans un communiqué diffusé hier, la direction de Seagram explique avoir entamé des discussions «pour la vente éventuelle des marques de champagne Mumm et Perrier-Jouet à un groupe français». Le canadien précise que si la vente devait se réaliser, il aimerait «conserver la distribution des deux marques». Histoire de ne pas déséquilibrer le réseau qui vend ses spiritueux (Martell, Chivas").

Ces deux précisions écartent a priori un grand nombre de prétendants éventuels: les grands groupes de vins et spiritueux étrangers; les français tels que LVMH ou Pernod Ricard qui disposent de leur propre réseau de distribution mondial et tiennent à le rentabiliser. Sans compter que Pernod Ricard a cédé son champagne Besserat de Bellefon en 1990 ­ une marque certes moins prestigieuse que celles dont il est question aujourd'hui.

Bénéficiant d'une très forte notoriété, Perrier-Jouet et Mumm exportent respectivement 80 et 70% de leur production. Mumm possède un vignoble de 150