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Libération

35 heures cousues main pour Aubry. L'accord du textile est bien accueilli par les syndicats.

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publié le 17 octobre 1998 à 12h04

Les patrons du textile semblent jouer la carte des 35 heures sans

arrière-pensée. Pour décrocher un accord de branche avec les syndicats, l'Union des industries textiles (UIT) s'est pleinement inscrite, vendredi soir, dans le cadre exigé par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité. Avec un résultat inespéré, puisque non seulement FO et la CGC donnaient comme prévu un avis favorable au texte présenté, mais, en plus, la CFDT, la CGT et la CFTC louaient «l'aspect tout à fait positif des avancées» consenties par les patrons. De son côté, le vice-président de l'UIT chargé des affaires sociales, Guillaume Sarkozy, reconnaissait avoir fait d'«importantes concessions» pour que cet «accord puisse être étendu» sans difficulté par les pouvoirs publics. Martine Aubry rappelait, d'ailleurs, le matin même, dans une interview accordée à la Tribune, qu'un bon accord devait «d'abord réduire effectivement la durée du travail pour sauver ou créer des emplois» et «ne pas remettre en cause les clauses publiques d'ordre social, telles les durées maximales du travail et la taxation des heures supplémentaires», et enfin, «bien sur, être appliqué». C'est-à-dire que sa mise en oeuvre dans les entreprises ne soit pas renvoyée à l'an 2000. «Bon point». A l'aune de ces critères, l'accord style UIT a toute les chances de se voir décerner «un bon point» par la ministre. Certes, cet accord de branche, précise Guillaume Sarkozy, «ne s'appliquera que quand les 35 heures seront légales, c'est-à-dire en l'