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Libération

Le dispositif a tout juste un an. Emplois-jeunes: dur de faire le plein. A ce jour, 88 855 jeunes ont trouvé un poste pour cinq ans.

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publié le 17 octobre 1998 à 12h04

En cherchant bien, il en manquait un. Jean-Pierre Masseret,

secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, a été dûment sollicité, comme tous les ministères, pour prendre des emplois-jeunes. L'affaire s'est réglée le 1er septembre: «Si tu peux en créer, tout le monde peut le faire.» Et Martine Aubry est repartie satisfaite avec 96 nouveaux emplois-jeunes, des «bleuets» au service de la mémoire des poilus et autres combattants. Toujours ça de pris, à la veille d'un premier bilan: 138 250 emplois créés et 88 855 jeunes embauchés en moins d'un an.

Cher mais populaire. Le premier texte de loi du gouvernement Jospin a été voté le 16 octobre 1997, à l'ouverture de la session parlementaire. Un programme lourd de 350 000 emplois pour les jeunes d'ici à l'an 2000 dans le secteur public et associatif, avec des contrats de cinq ans payés au moins au Smic et financés à 80% par l'Etat (35 milliards de francs sur trois ans), mais populaire. A l'époque, 37 députés de l'opposition avaient préféré s'abstenir plutôt que de voter contre. Ensuite, il y a eu le travail de «terrain». En douze mois, les conseillers d'Aubry ont fait trois fois le tour des 22 régions françaises et tenu plus de 3 000 réunions publiques d'information. La France a été découpée en 550 zones avec, à leur tête, quelque 600 «pilotes» (sous-préfets, chefs de missions locales") chargés de monter les dossiers. Le 8 octobre, l'an I des emplois-jeunes a été commémoré par 900 personnes lors d'une méga séance de travail à la Cité des s