Toulouse, de notre correspondant.
C'est l'uniforme qui lui plaît. Un bleu de chauffe pas vraiment féminin et qui se porte avec des godillots. Mais il distingue celle qui l'enfile du «commun quotidien». Il fait «sport» et il implique un «esprit de discipline». Patricia Prince, 24 ans, le balade tous les jours dans les rues de Toulouse. Elle est agent municipal de médiation et de sécurité depuis la création de cet emploi nouveau, il y a huit mois. Avant, elle voulait être parachutiste.
Ravie. Patricia Prince est ravie de son métier. «Je me demande même pourquoi personne n'a pensé à l'inventer plus tôt.» Elle s'est inquiétée au départ, quand on lui a expliqué que son boulot consisterait essentiellement à assurer une présence dans la rue. «Les gens nous ont d'abord pris pour des CRS, puis pour des pompiers ou bien des éboueurs.»Les patrouilles d'agents de médiation ont ainsi passé tout le printemps à expliquer qui ils étaient. Qu'ils n'étaient pas là pour «fiche des PV» mais pour enregistrer les doléances et traiter les petits problèmes quotidiens: les hurlements d'un chien laissé seul dans un appartement, des poubelles abandonnées systématiquement dans un couloir, des trous dans la chaussée ou des seringues qui traînent sur le trottoir. «Il a fallu trois mois pour que les gens apprennent à nous solliciter. Maintenant, quand, par hasard, ils ne nous ont pas vus de la journée, ils appellent directement le service pour faire part de leurs soucis.» Patricia et ses 94 autres camara