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EMPLOI. LE NOUVEAU PRÊT-À-RECRUTER. Comment les entreprises s'y prennent pour recruter ces candidats qui leur font défaut. P.ME. L'emploi invisible. Elles gagneraient à être connues

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publié le 19 octobre 1998 à 12h07

Le manque de notoriété handicape les petites structures. Dans un

marché en reprise, leurs «appels d'offres» trouvent difficilement preneurs, surtout pour celles qui gravitent dans les secteurs aujourd'hui en panne de candidats (voir encadré ci-contre). «Alors, explique cette petite société de conseil, nous redoublons d'efforts pour nous faire connaître auprès des ANPE, de l'Apec, Agence pour l'emploi des cadres, nous écumons les forums emplois, contactons les écoles. Avec trois millions de chômeurs, c'est tout de même insensé d'en arriver là.» Insensé et inquiétant, car les 35 heures vont encore corser les problèmes de recrutement des petites puisqu'elles créeront de nouveaux besoins et donc de nouvelles embauches: «C'est un vrai casse-tête pour nous, tout le monde va vouloir embaucher plus, et nous serons encore les derniers servis», explique-t-on dans cette SSII. «D'autant, insiste-t-elle, que nos salaires sont déjà plus bas et que la réduction du temps de travail va encore creuser des écarts entre les grandes qui auront les moyens de faire des 35 heures payées 39 et les petites qui ne pourront pas.» Et que dire des moins de 20 salariés qui n'ont pas l'obligation légale de réduire le temps de travail. «Déjà la main-d'oeuvre qualifiée nous boude, mais vous imaginez demain, quand les grands groupes seront à 35 heures, pourquoi voulez-vous qu'ils viennent travailler plus chez nous?», explique ce patron d'une société de haute technologie. Les artisans du bâtiment l'ont bien c