Sébastien, 24 ans, travaille depuis juillet dernier chez Alcatel. Ce
diplômé de l'Ecole nationale supérieure des télécommunications de Bretagne (Brest) n'a pas eu à chercher. Il avait huit propositions d'embauche. Témoignage. «Pendant ma dernière année de cours, je n'ai pas trop pensé à ma sortie, juste regardé un peu les annonces. J'attendais le forum-emploi du mois de février pour passer à l'offensive.
«Ce jour-là, on était tous sur notre trente et un. Certains étaient venus avec des batteries de CV à distribuer à toutes les entreprises présentes. Moi je savais ce je voulais faire de la gestion informatique des réseaux de télécommunications, alors j'ai sélectionné mes contacts. «C'était la foire d'empoigne. Sur les stands, les prestataires de services informatiques jouaient à «venez chez nous, n'allez pas chez les autres» et alpaguaient physiquement les gens pour leur vendre leurs très hauts salaires, leurs courbes de croissance, etc. «J'ai été me présenter à un de leurs stands pour voir. A peine assis, le type m'a dit: "Rendez-vous chez nous dans huit jours pour un entretien d'embauche. J'ai dû insister pour le décaler. Finalement, je me suis concentré sur quelques boîtes, des équipementiers des télécoms tels que Alcatel, Sagem ou Matra Communication, qui au moins me laissaient poser des questions.
«Une semaine, quinze jours après, j'ai reçu huit propositions d'entretien à Paris. Je les ai groupées sur une semaine, et une fois les cours terminés, en mars, je suis part