La procédure
Douze témoins pour l'accusation, douze pour Microsoft vont se succéder tout au long du procès, qui pourrait durer jusqu'à huit semaines. Le juge Thomas Penfield-Jackson devra décider s'il a été convaincu par le gouvernement américain. Si c'est le cas, le ministère de la Justice proposera au juge une série de «remèdes» que celui-ci devra ou non approuver. Un règlement à l'amiable est possible. La décision du juge pourra ensuite être contestée en appel et devant la Cour suprême.
Le juge Le juge fédéral Thomas Penfield-Jackson, 61 ans, est connu pour avoir présidé, en 1990, au procès du maire de Washington Marion Barry (possession de cocaïne). Son ton à l'égard de Microsoft a, pour l'instant, été plutôt sévère. Il n'est pas spécialiste des questions technologiques comme l'a noté, en juin, la cour d'appel, en soulignant «la compétence limitée des tribunaux». Réputé lent, il entend pourtant conduire le procès en un temps record et ne pas renouveler le précédent du procès IBM, treize ans de procédure.
La sanction Si les tribunaux donnent raison au gouvernement, plusieurs solutions sont possibles. Elles vont de la modification des contrats de licence et de commercialisation des logiciels Microsoft à l'éclatement de l'entreprise en plusieurs sociétés concurrentes (comme cela avait été le cas pour ATT). Les juges peuvent aussi contraindre Microsoft à faire de Windows un «standard ouvert» avec obligation pour l'entreprise de rendre publics ses secrets de fabrication (codes s