Menu
Libération

L'Europe taxée d'égoïsme. Les Etats-Unis lui demandent d'aider la Russie et le Japon.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 octobre 1998 à 12h10

Comment éviter que les pays asiatiques, mais aussi la Russie ou le

Japon s'enfoncent encore plus dans la crise au point de plomber sérieusement la croissance mondiale? Depuis plusieurs jours, les yeux se tournent vers l'Europe, qu'on accuse de ne pas faire ce qu'il faut. Après la proposition faite dimanche par le directeur général du FMI (Fonds monétaire international) d'une baisse des taux d'intérêt européens, c'était au tour, hier, de la représentante américaine pour le commerce, Charlene Barshefsky, de demander à l'Europe de faire quelque chose pour la croissance mondiale. Dans un entretien au Financial Times et lors d'une rencontre à Bruxelles avec Leon Brittan, le commissaire européen chargé de la politique commerciale, elle a pressé l'Union européenne de mettre un terme à ses restrictions à l'importation de voitures japonaises et d'acier russe. «Les Etats-Unis ont le sentiment que l'Europe ne fait pas ce qu'il faut pour absorber plus d'importations, en particulier d'Asie», indique-t-elle.

Ouverture. Renfourchant un vieux cheval de bataille, elle appelle l'Union à avancer la date limite fixée à la fin 1999 pour l'élimination des restrictions aux importations de voitures japonaises (plafonnées à 11% du marché). Et ajoute que les Etats-Unis achètent deux fois plus d'acier russe que l'UE, qui impose des quotas.

Des demandes repoussées par le commissaire européen Leon Brittan: «Je ne pense pas qu'il soit réaliste de remettre en cause l'accord UE-Japon, prévoyant une limitati