Que choisir? Désormais, les branches patronales ont deux recettes
pour accommoder les 35 heures. Le modèle métallurgie, rejeté par le gouvernement, la CGT et la CFDT, et depuis vendredi le modèle textile, présenté comme exemplaire. Le jeu est donc beaucoup plus ouvert et les 35 heures vivent cette semaine un moment de vérité.
La dernière négociation entre syndicats et l'Union des industries textile (UIT) s'est terminée, vendredi, par une divine surprise: pour la première fois, une branche peut espérer un accord unanime. Un accord exemplaire. Le négociateur patronal, Guillaume Sarkozy, avait bien fait les choses: outre un préambule faisant référence à l'emploi, une incitation des entreprises à s'engager rapidement sans attendre l'an 2000, le projet soumis à signature comporte une clause permettant d'envisager le maintien du pouvoir d'achat. Le secrétaire général de la CGT, Louis Viannet, estime, dans une interview au Figaro, que le projet d'accord «témoigne des possibilités de faire évoluer la situation» en matière de réduction du temps de travail. «On est loin de l'accord sur les 35 heures dans la métallurgie», plaide Louis Viannet. Une signature de la CGT serait une première. De plus, l'affichage de l'accord textile correspond point pour point avec les exigences de Martine Aubry: il respecte le code du travail tel qu'il est, il prévoit une réelle réduction du temps de travail, il favorise l'emploi. Le CNPF s'efforce de minimiser le «miracle», comme si le textile pouvait fai