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Libération
Interview

Un conseiller juridique ( Brad Smith) de Microsoft: «Où veulent-ils en venir?»

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publié le 20 octobre 1998 à 12h10

Washington envoyé spécial

Mi-avocat, mi-lobbyiste, Brad Smith est conseiller juridique de Microsoft. Il semble inquiet de la tournure que prend le procès Microsoft.

Le procès contre Microsoft dépasse désormais le seul marché des logiciels de navigation sur l'Internet et la concurrence faite à Netscape. Comment répondez-vous à cet alourdissement des charges?

Si la portée de l'affaire a été élargie, ce n'est certainement pas parce qu'ils ont trouvé des éléments nouveaux contre Microsoft. En mai, avant de déposer sa plainte, le gouvernement avait déjà passé un an et demi à amasser des informations. Par la suite, la cour d'appel a estimé que l'intégration d'Internet Explorer (le logiciel de navigation sur l'Internet de Microsoft, ndlr) dans Windows était légale, dans la mesure où elle bénéficiait aux consommateurs, et ils ont été obligés de regarder ailleurs pour renforcer leur dossier. De nouvelles accusations sont pourtant apparues. Comment allez-vous y répondre?

Si nous avons la possibilité de nous expliquer dans le détail, ce qui n'est pas donné, nous saurons prouver que tout cela n'est simplement pas vrai. Ce qui compte, c'est la preuve. Elle viendra de l'examen point par point de nos relations avec chacune des entreprises qui seront citées. Prenez l'exemple de la réunion de 1995 avec Netscape (le gouvernement affirme que Microsoft a proposé alors à Netscape un partage du marché, ndlr). Le gouvernement ne peut se contenter d'accusations. Il faudra examiner les e-mails échangé