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Libération

L'anticyclone euro veille sur l'Union. La Commission reste optimiste malgré une croissance revue à la baisse.

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publié le 22 octobre 1998 à 12h18

Strasbourg envoyé spécial

Le coup est rude, mais ça aurait pu être pire: la Commission de Bruxelles chiffre à 0,6 point le ralentissement de la croissance en Europe à la suite des crises asiatique et russe. Au lieu des 3% espérés pour 1999 dans les prévisions économiques du printemps, les Quinze devront donc se contenter d'un «petit» 2,4%. Pour l'an 2000, Bruxelles estime que la croissance devrait être plus franche, avec 2,8%, soit à peu près son niveau de 1998 (2,9%). Les chiffres restent meilleurs pour l'Euroland, 2,6%, mais les prévisions de mars pariaient sur 3,2% pour les onze qualifiés pour la monnaie unique. La France devra, elle, se contenter de 2,6% contre 3,1% attendus. Ce n'est pas le pays le plus mal loti: l'Italie et le Luxembourg enregistreront un ralentissement de 0,9 point (la croissance du grand-duché reste quand même de 3,8%), tout comme le Royaume-Uni et le Danemark, deux pays ne faisant pas partie de la zone euro. La Suède (sans changement) et l'Espagne (­ 0,1 point) sont les deux Etats qui s'en sortent le mieux.

Pôle de stabilité. En commentant ses prévisions d'automne, rendues publiques hier à Strasbourg, le commissaire européen chargé de la monnaie unique, Yves-Thibault de Silguy, s'est risqué sur le terrain de la métaphore: «La météo internationale est caractérisée aujourd'hui par l'existence de vastes zones de basse pression qui lancent à l'assaut de l'anticyclone européen des fronts froids successifs.» Mais, n'en déplaise à certains prophètes de l'apo