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Libération

LE PROCÈS MICROSOFT. Le «navigator» à la barre.Christine Varney, ancienne de l'antitrust, conseille Netscape.

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publié le 22 octobre 1998 à 12h18

Washington envoyé spécial

Le procès Microsoft s'est poursuivi hier avec l'audition de James Barksdale, l'actuel patron de Netscape. Microsoft a contesté l'un des arguments du gouvernement. Celui-ci insiste sur l'importance d'une réunion de juin 1995 au cours de laquelle Microsoft aurait proposé à Netscape un partage du marché des logiciels de navigation sur l'Internet. Pour cela, Microsoft s'appuie sur un mémo que lui a adressé Jim Clark, alors patron de Netscape, dans lequel ce dernier suggérerait un investissement de Microsoft dans son capital. Ce serait donc Netscape qui aurait eu l'initiative d'un rapprochement avec la firme de Bill Gates, et non l'inverse. Pourquoi Netscape ­ dont les déboires face à Microsoft sont au coeur du procès en cours ­ n'a-t-il pas attaqué directement la firme de Seattle en justice? «Trop cher!», a répondu laconiquement, mardi, James Barksdale. Quand son entreprise a pris conscience de l'ampleur de l'offensive menée par Microsoft, elle s'est tournée vers les autorités américaines. Quoi de plus normal, a-t-il fait valoir, que de soumettre l'examen des pratiques abusives de son concurrent à «notre» département de la Justice puisque «mes impôts aident à payer leurs salaires»? Cette franchise irrite passablement le camp Microsoft.

Que Dieu bénisse Microsoft!

«Microsoft aussi paie des impôts!», a remarqué John Warden, le conseil de Microsoft. «Microsoft paie beaucoup d'impôts. Que Dieu le bénisse pour cela!», a acquiescé Barksdale avec son habituel