Menu
Libération

Le casse-tête des 35 h propreté. Le plan du secteur nettoyage doit prendre en compte les temps partiels.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 octobre 1998 à 12h27

C'est une négociation particulière, mais qui peut faire des petits.

A priori, le problème est plutôt coton: comment appliquer la loi sur les 35 heures dans une branche de services où 70% des personnels travaillent à temps partiel et où la main-d'oeuvre représente 85% des coûts des entreprises? Les patrons des quelque 12 000 sociétés de nettoyage et leurs 270 000 salariés étaient, cet été encore, dans l'expectative. D'un côté, la loi prévoit que les personnels à temps partiel doivent bénéficier des mêmes avantages que ceux à temps plein. De l'autre, l'effet mécanique du passage aux 35 heures produirait, sans les aides, une hausse de 11,43% des salaires. Impossible, dit le patronat, à savoir la Fédération des entreprises de propreté (FEP). Les partenaires sont pourtant en train d'élaborer un schéma original: les personnels à temps plein passent aux 35 heures payées 39 dès le 1er juillet 1999. Le nouveau taux horaire est calculé sur la base de 35 heures (donc réduit), mais ils reçoivent, pour maintenir leur revenu au même niveau, une allocation de réduction du temps de travail (ARTT), de sorte que leur salaire soit maintenu. Par ailleurs, aux personnels à temps partiel, le patronat propose une augmentation de 11% sur trois ans. Et, à mesure que leurs salaires augmenteront, l'ARTT des employés à temps plein, dite «dégressive», se réduira en proportion. Résultat, explique la FEP, le niveau de salaire des «temps plein» est maintenu, et celui des personnels à temps partiel est rev