La crise boursière, qui a affecté la plupart des pays de la planète,
semble calmée. Certes, le moral des analystes et autres investisseurs n'est pas au mieux, mais les Bourses ont connu une relative stagnation ou même une légère progression au cours du dernier mois boursier. A Paris, la Bourse a terminé vendredi le mois boursier en hausse de 2,5% alors qu'elle avait chuté de 13%, lors du terme de septembre. Marc Eichinger, 36 ans, est directeur de la salle des marchés parisienne de la banque Bruxelles-Lambert . Il est l'un des rares traders qui assument le terme de «spéculateur» et tentent de le défendre. Il a publié il y a deux ans un livre sur la psychologie des marchés financiers (1).
La crise boursière qui a marqué cette rentrée ressemble-t-elle aux précédentes?
Le seul point commun, c'est le mouvement de foule. Un krach est un mouvement de foule qui ne revendique rien: dans une situation d'incertitude, les gens cherchent simplement à sortir, tous au même moment, par un tout petit passage. Mais cette crise-là est différente de tout ce que l'on a connu. Lors des krachs précédents, on constatait deux ou trois jours de très forte volatilité, et puis le marché se détendait et on gérait les moins-values au fur et à mesure. Cette fois, on a assisté à des mouvements violents réguliers. Accompagnés de phénomènes, comme des chutes de 40% de certaines valeurs en une seule séance (Alcatel, Revlon"). Avec la multiplication des fonds d'investissement, le poids des intervenants a en effe