En France, seuls 40% des hommes de 55 à 64 ans sont encore en
activité. Tous les autres sont sortis de l'entreprise avant leur retraite. Et si nombre d'économistes prédisent un allongement de la durée de la vie active dans les prochaines années vieillissement de la population active et financement des retraites obligent , les entreprises n'en continuent pas moins de faire la chasse aux «vieux». Les préretraités se portent bien. Leur population cible rajeunit d'ailleurs: 57,6 ans pour la plupart, mais jusqu'à 53 voire 52 ans comme il a été annoncé chez Giat récemment. Les mesures d'âge n'ont jamais été aussi florissantes, même si l'Etat dit vouloir en freiner le financement. L'Arpe, l'allocation de remplacement pour l'emploi mise en place par les partenaires sociaux en 1995 et financé par l'Unedic coûte déjà plus de 20 milliards de francs pour 100 000 bénéficiaires (des salariés de 58 ans et plus, volontaires pour partir à 75% de leur salaire net contre l'embauche d'un jeune). Les partenaires sociaux devraient bientôt discuter de son extension. IBM, Perrier, Whirlpool, EDF, Roussel Uclaf et d'autres grandes entreprises se mettent à faire des départs anticipés appelés «préretraites maison» ou «congés de fin de carrière». Chez France Télécom par exemple, un dispositif de sortie à 55 ans avec un an de salaire en prime et 70% du salaire ensuite, a été mis en place fin 1996. En moins de deux ans, 73% des «anciens» ont pris la porte et l'argent.
D'autres formules se font jour.