Les prix sont restés stables en septembre, selon l'indice définitif
publié hier par l'Insee (+0%). Sur douze mois, l'inflation est de 0,5%, un niveau historiquement faible. Depuis le mois de janvier, les prix n'ont progressé que de 0,3%.
Ce ralentissement de la hausse des prix est d'abord le résultat de la baisse du cours des matières premières. Le pétrole coûte toujours moins cher (il est passé sous la barre des 13 dollars le baril) et en plus il se règle en dollars, une monnaie qui a beaucoup baissé ces dernières semaines. La concurrence internationale, de plus en plus aiguisée, fait le reste.
Concurrence. Un constructeur de voitures comme Peugeot, qui pouvait s'octroyer des marges confortables sur ses ventes en France, ne le peut plus guère quand il est en compétition avec des producteurs coréens, par exemple. La crise mondiale joue aussi un rôle. Si les prix des ordinateurs individuels ont été divisés par quatre en deux ans, c'est en grande partie parce que ces matériels sont souvent fabriqués dans les pays d'Asie du Sud-Est, dont les monnaies se sont effondrées depuis dix-huit mois.
Pour les ménages, la baisse des prix est évidemment une bonne nouvelle. Elle distribue indirectement du pouvoir d'achat. Un exemple: les salaires des fonctionnaires ont été négociés en s'appuyant sur une prévision de hausse des prix de 1,3% en 1998. Si l'inflation n'atteint que 0,5%, ils auront gagné 0,8% de pouvoir d'achat supplémentaire. Les prestations sociales (allocations familiales, etc.)