Pour choisir le nouveau nom du CNPF, son président, Ernest-Antoine
Seillière, n'a eu que l'embarras du choix. La filiale de Publicis réquisitionnée pour plancher sur la nouvelle dénomination de l'organisation patronale lui a remis une liste de plus de 80 noms. «On avait même songé un moment à France Entreprise, mais c'était déjà pris», confie un des membres du conseil exécutif du CNPF qui ignore toujours le nouveau nom de baptême retenu. C'est aujourd'hui à Strasbourg qu'Ernest-Antoine Seillière va dévoiler la nouvelle appellation du CNPF. Un secret bien gardé, puisque, outre le président, seulement trois personnes sont dans la confidence: Georges Jollès, le président de la commission sociale, Denis Kessler, le président de la commission économique et surtout pilote de la réforme de l'organisation, et Pierre Bellon, une des figures les plus écoutées du CNPF. Cette rénovation de façade cache un changement beaucoup plus profond au sein de l'organisme patronal. «C'est un véritable projet politique, une vision sur la place et le rôle que l'entreprise doit occuper au sein de la société française, qui sera présenté à Strasbourg devant près de 2000 chefs d'entreprises», explique Denis Kessler qui, le week-end dernier, peaufinait encore les grandes lignes de ce document. Un projet élaboré en tenant compte des remarques des «entrepreneurs de terrain» chers au coeur de Seillière recueillies au cours de sept forums régionaux. «Il n'est pas question d'avoir une doctrine complèteme