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Libération

35 heures dans le textile: la CGT se fait désirer. De son côté, le patronat semble embarrassé par cet accord.

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publié le 28 octobre 1998 à 12h44

FO et CGC ont déjà signé. La CFDT le fait aujourd'hui, la CFTC sans

doute vendredi. Ne manquera plus que la CGT, qui fait durer le suspense. Sa décision, qui devait tomber hier soir, est repoussée d'une semaine, histoire de «consulter les salariés des grands groupes, comme Peaudouce, Chomarat et Devanlay-Lacoste». Mais si «la base» est au diapason de la fédération, l'accord sur les 35 heures conclu le 16 octobre dans l'industrie textile, entre le patronat (Union des industries textiles, UIT) et les syndicats pourrait ­ ce serait une première ­ déboucher sur un «grand chelem» de signatures.

Hier soir, la fédération CGT du textile a reçu le secrétaire général de la confédération, Louis Viannet, monté pour l'occasion en première ligne. «C'est sur une bonne voie. On fait une appréciation positive de cet accord, pour ce qu'il contient sur la garantie du pouvoir d'achat et sur l'embauche des CDD. Même si on fera des réserves», expliquait dans la foulée le secrétaire général de la fédération CGT textile-habillement-cuir, Christian Larose. De son côté, Louis Viannet a insisté «sur la culture de négociation et l'aspect constructif, la volonté de "mouiller la chemise pour aller vers la signature; toutes choses qui sont au coeur de la préparation du 46e congrès de la CGT».

Silence patronal. Du côté des patrons du textile, en revanche, on ne se bouscule pas pour commenter le contenu de l'accord en passe d'être signé. Pourtant, de source syndicale, «ça gueule, chez les patrons! Certains