Demain Microsoft touchera-t-il sa dîme sur chacune des deux ou trois
milliards de cartes à puce qui circuleront dans le monde d'ici deux ou trois ans? Le petit cercle très européen des acteurs sur le marché de la carte à puce se posait hier la question. La firme de Seattle a choisi Paris où se tenait Carte Expo, le show international de la carte à puce, pour annoncer ses visées. Après avoir imposé son système d'exploitation Windows à tous les PC de la planète, puis s'être taillé la part du lion en plaçant Windows CE dans les organiseurs, ces ordinateurs agendas de poche, il jette son dévolu sur les puces pour tenter d'y greffer un nouvel OS (operating system) maison. Si l'OPA réussit, demain, les microprocesseurs logés sur les cartes bancaires, ou sur les téléphones mobiles GSM, voire sur les cartes «santé» tourneront grâce à un coeur estampillé Microsoft, avec, à la clé, des accords de licence qui feront tomber, pour chaque carte, des royalties. Dans un premier temps, tout le monde se dit ravi. Gemplus, Schlumberger, IBM, Visa, Sun Microsystems, élus «partenaires» saluent l'initiative. Si Microsoft débarque, c'est parce qu'il croit en l'avenir de la puce. En plus, il est bien placé son procès pour hégémonie planétaire le prouve (lire ci-contre) pour créer une passerelle entre la carte à puce et les millions de PC qui tournent sur Windows, et donc vers l'Internet, sécurisant l'accès et les transactions sur le réseau. Universel. La sortie de ce nouvel OS est annoncée pou