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Libération

Fusion et restructurations dans l'aéronautique européenne. Lagardère dans le rôle de Zorro. Les pouvoirs publics le poussent à discuter avec Dasa et BAe.

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publié le 29 octobre 1998 à 12h47

Sera-t-il le chevalier blanc de l'aéronautique européenne? Jean-Luc

Lagardère en rêve secrètement. Cela tombe bien, les pouvoirs publics aussi. Craignant un isolement français dans le grand jeu des regroupements en cours, le gouvernement Jospin a demandé, ces jours derniers, au patron de Matra et Hachette de monter en première ligne pour démêler la nasse dans laquelle sont enfermés le français Aérospatiale (en passe de fusionner avec Matra), le britannique British Aerospace (BAe) et l'allemand Dasa, rapporte aujourd'hui le magazine l'Express, en précisant que le patron de BAe est venu secrètement voir Lagardère le 12 octobre pour l'inviter à presser le pas et à présider le futur groupe.

«Comme je suis très ami avec Dick Evans, le président de British Aerospace, et Jurgen Schrempp, le patron de Dasa, et qu'ils reconnaissent chez moi une expérience du terrain, des produits et des hommes peu commune, je pourrais, j'en suis sûr, contribuer personnellement de façon déterminante à réaliser le grand regroupement européen», estime Jean-Luc Lagardère, modestie au fond de sa poche, dans les colonnes de l'hebdomadaire. On le croyait retiré dans ses luxueux bureaux de la place de l'Etoile, occupé à adouber son fils Arnault à la tête de Hachette ou à croiser les étalons de ses haras normands, prêt à laisser la direction de ses activités défense à son lieutenant Philippe Camus, il n'en est rien. Lagardère va reprendre du service.

Un joker embarrassant. Au siège du groupe d'armement, on ne s