Le chômage, qui avait connu un inquiétant rebond en août, enregistre
une forte baisse en septembre (-1,4%). Les fichiers de l'ANPE comptent 43 000 demandeurs d'emplois en moins, une amélioration qui «compense largement», écrit le ministère de l'Emploi, le mauvais résultat d'août (+33 000). L'embellie bénéficie surtout aux jeunes de moins de 25 ans, et assez peu aux chômeurs âgés, dont le nombre ne fait que se stabiliser.
-5% en un an. Fin septembre, il restait 2 954 700 chômeurs (1). La baisse sur un an est nette et sans bavure: elle atteint 5% selon le calcul officiel, 2,9% d'après l'ancien calcul en vigueur jusqu'en 1995, et 6,6% si on prend en compte la définition du Bureau international du travail (BIT). Le taux de chômage, qui a culminé à 12,6% en juin et juillet 1997, est retombé à 11,7%, son niveau de la fin de l'année 1995.
«La tendance de fond est bonne» s'est félicitée hier, sur Europe 1, la ministre de l'Emploi, Martine Aubry. La baisse du chômage «est une très bonne chose», a commenté pour sa part Ernest-Antoine Seillière. Sur LCI, le président du tout nouveau Medef (ex-CNPF) a attribué cette décrue «à l'expansion» économique et «aux actions du gouvernement, dont les emplois-jeunes».
La croissance est, certes, un facteur important de la décrue du chômage. Mais l'inverse est aussi vrai: le redécollage de l'emploi injecte du pouvoir d'achat et redonne confiance aux ménages qui, du coup, se remettent à consommer, ce qui conforte l'activité. Tant que ce «cercle vertueux