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Libération

35 heures: la marmite bouillonne. Une entreprise sur cinq négocie ou a conclu un accord.

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publié le 10 novembre 1998 à 16h09

La mayonnaise monte. Sur onze millions de salariés du privé

concernés par les 35 heures, plus de quatre sont désormais «couverts» par un accord de branche, ce qui signifie que les entreprises des secteurs impliqués peuvent se référer à un texte pour s'engager, dès à présent, dans la réduction du temps de travail. L'accord controversé de la métallurgie a été rejoint par d'autres filières moins polémiques, comme les coopératives laitières ou le textile" Une vingtaine d'autres branches, en pleine négociations, vont suivre. En solo, 523 entreprises ont elles aussi conclu des accords, qui concernent 62 846 salariés. Une entreprise sur huit (13%) avait en juillet les mains dans le cambouis des 35 heures et 60% y songeaient selon un sondage BVA-Manpower publié hier (1). En octobre, 18% avaient franchi le pas, d'après le magazine l'Usine nouvelle.

Certes, ce n'est pas encore un raz-de-marée, mais, à ce rythme, des pans entiers d'entreprises françaises seront bientôt à l'heure de la loi. D'ici à Noël, les branches, pour l'essentiel, auront terminé. Au printemps, ce devrait être une éclosion. Chaque semaine, le ministère de l'Emploi comptabilise en effet entre 40 et 50 nouveaux accords d'entreprises. Les branches entraînent les entreprises, qui, elles-mêmes, surveillent leurs concurrentes. Un vrai bouillon de culture. Les exemples, aux quatre coins de l'Hexagone, se multiplient. Hier, c'était l'Institut français du pétrole (IFP, 1 900 salariés). Demain, la société de transport Max Jan