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Libération

A l'heure des 35 heures. Le nettoyage fait consensus. Tous les syndicats pourraient signer.

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publié le 12 novembre 1998 à 16h20

Vendredi, les syndicats se déchiraient sur l'interprétation de

l'accord 35 heures passé dans le bâtiment et les travaux publics. «Statique», disait Nicole Notat (la CFDT et la CGT sont violemment opposées au projet), «le meilleur», répondait Alain Deleu (la CFTC signera aux côtés de FO et de la CGC). Mardi, tout le monde se réconcilie autour de la «petite» ­ 286 000 salariés quand même­ branche du nettoyage. L'accord pourrait, à l'instar du textile, recueillir les signatures conjointes de toutes les fédérations syndicales.

Il est vrai que la négociation a abouti à une avancée sociale de première grandeur: les 35 heures dans le secteur se traduiront, pour les deux tiers des salariés, par"une augmentation de salaire! Un peu d'arithmétique pour comprendre: les «nettoyeurs» à temps complet auront la possibilité de travailler 35 heures payées 39 (avec gel des salaires pendant trois ans). Problème: plus des deux tiers des salariés travaillent à temps partiel et ne sont donc pas concernés. Est-il juste qu'un salarié travaillant déjà moins, et donc percevant moins, voie le salaire horaire de son collègue à temps complet augmenter? A l'évidence, non. L'accord prévoit donc une augmentation des salaires des temps partiels de 11% sur trois ans. En regard, le contingent annuel de 190 heures supplémentaires, contre 130 actuellement, et la modulation des horaires sur le semestre sont des concessions relativement modestes de la part des syndicats. Tous les partenaires chantent donc les loua