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Libération

300 000 emplois sur un an: c'est «l'effet ketchup». Aides et croissance démultiplient les créations de postes.

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publié le 14 novembre 1998 à 14h09

L'économie française a créé 60 500 emplois salariés supplémentaires

(+0,4%) dans les secteurs privé et semi-public au troisième trimestre. Sur un an, la progression frôle les 300 000 emplois (+2,2%), selon les chiffres publiés hier par l'Insee et les services de Martine Aubry. La ministre de l'Emploi «se félicite» de ce bon résultat: «L'action gouvernementale a placé la France dans un cercle vertueux de croissance, de créations d'emplois et de baisse du chômage.» Ces chiffres confirment que l'activité demeure vigoureuse, a estimé, en substance, le ministre de l'Economie et des Finances, Dominique Strauss-Kahn. La tourmente financière d'octobre-novembre et le ralentissement des exportations dû à la crise économique au Japon et dans les pays émergents, n'ont pas cassé le ressort de la croissance, laquelle repose désormais exclusivement sur la demande intérieure.

Des efforts qui paient. Les statistiques d'hier confirment aussi que l'activité en France bénéficie d'un «effet ketchup». De la même manière qu'il faut taper un bon moment sur le cul de la bouteille pour en faire sortir la célèbre sauce tomate, il faut s'y prendre plusieurs mois, voire plusieurs années à l'avance, en économie, pour obtenir le résultat recherché. Avec le risque, dans les deux cas, d'être surpris par l'ampleur du phénomène.

C'est un peu ce qu'on observe en France à propos des créations d'emplois. Pendant des années, les allègements de charges sur les bas salaires et autres aides à l'emploi mises en place