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Libération

41,5 milliards de dollars pour empêcher le Brésil de sombrer. Vingt pays industrialisés contribueront au plan du FMI.

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publié le 14 novembre 1998 à 14h10

Washington, de notre correspondant.

Le Brésil est devenu vendredi le premier pays en difficulté à bénéficier de la nouvelle «diplomatie financière préventive» que le président Clinton avait proposée en septembre pour juguler la crise qui secoue l'économie mondiale depuis un an. Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, a annoncé dans une conférence de presse à Washington qu'un accord avait été conclu pour accorder au Brésil une ligne de crédits, sur trois ans, de 41,5 milliards de dollars (plus de 250 milliards de francs), dont 37 milliards disponibles dès cette année. Ces crédits ont pour but, a expliqué Camdessus, de «renforcer la confiance des marchés dans la politique économique du gouvernement brésilien» et de «les inciter à assurer le succès de cette politique», car «la réussite des efforts du Brésil contribuera grandement à améliorer les perspectives économiques de toute l'Amérique du Sud». Il s'agit en fait d'aider le Brésil à lutter contre les effets débilitants de la «contagion financière» qui a poussé les investissements étrangers à fuir en masse le pays. Depuis le mois d'août, plus de 30 milliards de dollars ont quitté le Brésil, contraignant le gouvernement du président Cardoso à défendre le réal par des taux d'intérêt de plus de 40%.

Protéger l'emploi américain.

La principale économie d'Amérique latine était menacée d'être le prochain domino ­ après les pays asiatiques et la Russie ­ emporté par le vent de panique. Son effondre