La voiture bureau n'est plus un mythe. Citroën a créé la première
pour Bill Gates en 1995. Depuis, le constructeur peaufine le véhicule intelligent du siècle prochain. Interview d'Alain Kerloc'h, «monsieur Nouvelles-Technologies» chez Citroën.
A quoi ressemblait la première voiture bureau conçue en 1995?
C'était un modèle Evasion dans lequel nous avions ôté les sièges arrière. A la place, nous avions incorporé un véritable bureau, un meuble donc, équipé d'un micro portable, d'une imprimante laser et d'un téléphone GSM utilisable avec un kit main libre. Nous avons déjà réalisé, sur commande, une centaine de ces voitures-bureaux.
Y a-t-il un marché?
Nous passons de plus en plus de temps en voiture. Un véhicule équipé d'un micro capable de transmettre et de réceptionner des données, évidemment d'un téléphone, d'un système de guidage, permettant de calculer son temps de trajet et de se dérouter en cas de bouchons, pourrait être utile à de nombreuses professions: les commerciaux, technico-commerciaux, les dépanneurs, certaines professions libérales, les cadres dirigeants.
Quels sont vos projets dans ce domaine?
Pour l'instant, nous en sommes à concevoir des emplacements à l'intérieur de l'habitacle capables d'accueillir ces différents équipements. Et d'y intégrer la connectique nécessaire à leur fonctionnement. Pas question en revanche de proposer à l'achat des voitures déjà équipées d'un portable ou d'un micro. La rapidité d'évolution de ces technologies n'est pas compatible avec le t