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Libération

48 heures: Bruxelles roule pour les routiers. La Commission veut imposer une législation.

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publié le 18 novembre 1998 à 14h30

La Commission européenne prendrait-elle goût au social? A peine

vient-elle de présenter sa proposition sur la consultation des travailleurs qu'elle s'apprête à adopter, aujourd'hui, d'ambitieuses dispositions sur le temps de travail dans les transports. Des initiatives qui interviennent, dans les deux cas, après un échec des partenaires sociaux, incapables de se mettre d'accord sur un texte commun. Après des mois de négociation, les patrons de l'IRU (International Road Union) ont jeté l'éponge le 30 septembre. Incapables de se mettre d'accord, ils demandaient à leurs partenaires syndicaux de la FST (Fédération syndicale des transports) des dérogations pour certains pays. L'envers d'une règle commune, en somme.

Furieux, les dirigeants bruxellois ont décidé de reprendre les choses en main et, sur la base des accords obtenus, d'étendre au transport terrestre la directive de 1993, limitant à 48 heures le temps de travail hebdomadaire, qui comprendra des activités aussi diverses que le chargement, la surveillance de la montée des passagers ou les travaux liés au nettoyage. Flexibilité oblige, un certain nombre de dérogations pourront être octroyées par le biais des réglementations nationales, des conventions collectives ou des accords entre les partenaires sociaux, à la condition expresse de garantir aux travailleurs des périodes équivalentes de repos compensatoire. De plus, la période de référence pour les 48 heures, normalement fixée à 4 mois, pourra être étendue à 6 mois, voire