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Libération

La loi licenciement n'aura pas lieu.Le gouvernement revient sur ses promesses électorales.

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publié le 18 novembre 1998 à 14h30

Ne dites plus «réforme» ou «projet de loi» des licenciements

économiques, mais «politique de prévention des licenciements». Nuance" Après un an d'attente et de tergiversations, le gouvernement abandonne sa promesse de réformer les plans sociaux par voie législative pour «combattre les procédures abusives», comme cela était affiché dans le programme du candidat Jospin en 1997. C'est ce qu'a reconnu, hier, le ministère de l'Emploi, qui préfère traiter le problème sans passer par la case Parlement. «Nous travaillons sur une politique de prévention, avec un certain nombre d'outils. La question ne se résume pas à: "Y a-t-il un projet de loi ou non?», dit-on dans l'entourage de Martine Aubry.

La forme a peu d'importance, estime le ministère, le principal étant «de réduire et d'empêcher au maximum les licenciements». Elle risque pourtant de passer pour un recul face à une promesse arrachée à Lionel Jospin par la Gauche socialiste et de contrarier les communistes qui n'ont eu de cesse, ces derniers mois, de réclamer un «moratoire» des licenciements. Le 6 novembre, interrogée sur cette question à l'Assemblée nationale, Martine Aubry avait de nouveau évoqué un projet de loi «dans les mois qui viennent»" Le manège a duré.

L'effet Vilvorde. «Nous rétablirons un contrôle administratif», avait ainsi promis le PS durant la campagne législative. «J'ai demandé à Martine Aubry de réfléchir à une réforme de la procédure de licenciement économique, renforçant le pouvoir de contrôle de l'administr