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Libération

L'Apec accouche d'une souris. Les 21 pays craignent une récession.

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publié le 19 novembre 1998 à 14h37

Kuala Lumpur, envoyé spécial.

La réunion annuelle du forum de coopération de l'Asie-Pacifique, l'Apec (1) s'est achevée hier dans la capitale malaisienne sur un constat alarmant. Dans un communiqué conjoint, les chefs d'Etat et de délégation des 21 pays riverains du Pacifique évoquent la «possibilité d'une récession globale» et la nécessité de «travailler ensemble pour contenir les risques de contagion de la crise asiatique». Mais, hormis une série de bonnes résolutions, le forum américano-asiatique n'accouche d'aucune mesure concrète. L'organisation hétéroclite, qui réunit des Etats aussi divers que le Pérou, la Chine, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis, se contente d'encourager les pays qui ont fait appel au Fonds monétaire international (FMI) ­ la Thaïlande, la Corée du Sud et l'Indonésie ­ à persévérer dans les restructurations qu'ils ont engagées. Les bienfaits du FMI sont toutefois loin d'être reconnus par tout le monde, à commencer par Mahathir Mohamad, le Premier ministre malaisien. La Malaisie s'est gardée de faire appel au FMI, et s'en est jusqu'alors portée plutôt mieux que ses voisins. On est donc loin du signal fort que certains attendaient de cette réunion, et notamment des Etats-Unis, le moteur de l'Apec, pour restaurer la confiance. Washington n'a proposé qu'un maigrelet plan d'aide de 5 milliards de dollars, alors que le Japon avait annoncé, les semaines précédentes, un plan de 30 milliards de dollars pour soutenir les efforts de relance en Asie. Sur la q