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Libération

La croissance a des angoisses. Les exportations sont en hausse mais la production industrielle a baissé en septembre.

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publié le 21 novembre 1998 à 14h51

Deux nouvelles tombées hier donnent des indications contraires sur

la santé de l'économie française. La production industrielle, d'abord, a ralenti en septembre (-1% par rapport à juillet-août). Au troisième trimestre, la production a progressé au rythme de 0,6% seulement, deux fois moins vite qu'au second trimestre (+1,2%).

Conséquence du ralentissement mondial de l'activité? Oui. Les secteurs exposés à la concurrence internationale, comme celui des biens intermédiaires, sont les plus touchés (-2,6%), tandis que la construction bénéficie de la vigueur de la demande intérieure et progresse de 2,2%. La Banque de France fait un constat similaire: les carnets de commandes des entreprises, même s'ils restent «bien garnis», sont clairement orientés à la baisse, prévient-elle (voir graphique).

Mais un autre chiffre est venu relativiser hier ces inquiétudes. Les exportations ont en effet battu en septembre leur record historique, avec 154,7 milliards de francs. Une fois déduites les importations (qui se sont un peu effritées à 133,8 milliards), on obtient un solde de la balance commerciale très confortable de 21 milliards. Les excellents résultats de son secteur ministériel ne semblent pas rassurer Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. «La crise est plutôt devant nous que derrière», juge-t-il dans une interview aujourd'hui à Ouest-France. Une déclaration qui tranche avec celle de son ministre de tutelle, Dominique Strauss-Kahn, jeudi devant le Sénat: «Depuis un moi